VOITURE AUTONOME

La voiture autonome s’annonce comme la prochaine grande révolution de l’industrie automobile. Selon certains experts, cette dernière connaîtra dans les dix prochaines années des transformations beaucoup plus profondes que lors des trente dernières, car nous sommes déjà à l’aube d’une conduite hautement automatisée. Le concept de voiture sans conducteur vise effectivement à développer et à produire à terme, un véhicule apte à rouler sur route ouverte sans intervention humaine en toute situation. Toutefois, de nombreuses questions sur la voiture sans chauffeur restent non résolues.

Qu’est-ce qu’une voiture autonome ?

 

D’entrée de jeu, il est important de préciser qu’un véhicule autonome est un véhicule dont la conduite est en partie ou entièrement automatisée. En effet, la notion de voiture autonome peut recouvrir aussi bien un véhicule totalement autonome, qu’un véhicule semi-autonome intégrant différents systèmes d’aide à la conduite automatisée. Plus précisément, il existe 5 niveaux d’autonomie qui déterminent dans quelle mesure le véhicule peut assumer les tâches du conducteur, et les possibilités d’interaction entre l’homme et la machine sur la route aujourd’hui et à l’avenir.

 

Le niveau 1, que la voiture sans chauffeur de Google a dépassé de loin et qui est celui de l’assistance à la conduite, requiert la présence et l’attention du conducteur durant tout le trajet.

 

Le niveau 2 par contre correspond à l’autonomie partielle. Le conducteur de la voiture autonome peut lâcher momentanément le volant  tant qu’il reste vigilant à son environnement de conduite, car la machine gère l’accélération et la décélération puis à certains moments la direction.

 

Le niveau 3 est celui de l’autonomie conditionnellement automatisée. Quoiqu’il ne s’agit pas encore d’une voiture sans conducteur, la trajectoire est gérée automatiquement et la voiture est programmée pour agir selon son environnement, ceci grâce au dispositif d’intelligence artificielle. Ce niveau d’autonomie permet au conducteur de détourner momentanément les yeux de la route, bien qu’il ne soit pas dans une voiture sans chauffeur.

 

Quant au niveau 4 de la voiture autonome, il consacre plus sérieusement la conduite hautement automatisée. Et pour cause, au niveau 4, le véhicule autonome prend tout le sens de son appellation, car il dispense le conducteur de tout devoir de vigilance, lui permettant ainsi de s’engager dans d’autres tâches que la conduite. La trajectoire est gérée automatiquement, puis la voiture surveille son environnement afin de garantir la sécurité même en cas d’événement imprévu ou de défaillance.

 

Le niveau 5 enfin, dont l’exemple typique est la voiture sans chauffeur de Google, est celui de la prise en charge de toutes les fonctions de conduite par la voiture autonome. C’est l’étape de l’autonomisation complète.

 

Comment fonctionne une voiture autonome ?

 

Les véhicules sans chauffeur sont pour la plupart équipés d’éléments technologiques qui leur permettent un bon fonctionnement. On retrouve parmi ces technologies :
– Les capteurs (frontaux, infrarouges, lidars, radars longues portées et sonars à ultrason) qui sont capables de détecter les obstacles, véhicules, panneaux, piétons et marquages;
– Une cartographie en 3D qui permet d’automatisée la conduite;
– Une intelligence artificielle et une robotique embarquée permettant aux véhicules de communiquer entre eux, et de réaliser la fusion des données ainsi que le traitement de celles-ci.
 
L’IA est capable de traiter l’ensemble des données afin de prendre des décisions rapidement dans la conduite automatique.
 

Quels sont les freins au développement de la voiture autonome ?

 

Quoique les constructeurs rivalisent d’ingéniosité pour la rendre plus sûre et plus performante, la voiture sans conducteur n’est pas tout à fait prête à l’heure actuelle. D’un point de vue technologique, plusieurs accidents lors des tests effectués ont révélé que l’intelligence artificielle est encore à développer pour mieux faire face à des situations imprévues. Et au-delà de la voiture sans chauffeur elle-même, c’est bien la route qui doit évoluer, de même que sa réglementation. De fait, le Code de la route doit nécessairement s’adapter à l’arrivée du véhicule autonome.

 

Par ailleurs, il faut faire remarquer que la voiture autonome n’est pas forcément à même de bien interpréter tout ce qui relève de la gestuelle ou encore des jeux de regards entre conducteurs. Par conséquent, pour fonctionner de manière optimale, elle a besoin d’évoluer dans un environnement formaté.

 

En outre, l’autre difficulté tout aussi frappante, c’est précisément que la confiance envers ce type de véhicule s’impose, puisque le développement technologique ne suffira pas à contribuer à sa généralisation. Mais la question qui se pose et notamment avec la voiture sans chauffeur de Google est de savoir si les individus accepteront un plus petit nombre d’accidents, mais causés ou non évités par des machines ? En cela consiste le frein psychologique lié au développement de la voiture autonome.

 

Quel est l’avenir de la voiture autonome ?

 

De nombreux acteurs se sont attaqués à ce projet. On retrouve les plus grands constructeurs (Renault, Peugeot, Tesla, BMW…) et aussi des acteurs des nouvelles technologies et du transport (Google, Uber, Apple…).

 

Les expérimentations ne sont pour le moment pas concluantes. Outre ce point, le prix d’une voiture autonome devrait ralentir sa commercialisation. Enfin, les lois actuelles ne sont pas prêtes pour l’arrivée des voitures autonomes.

 

Selon plusieurs experts, la voiture autonome devrait arriver en 2050 !