VOITURE VOLANTE

La voiture volante parcourant fièrement les airs et se faufilant parmi les gratte-ciels fait partie de notre imaginaire formé entre autres par les livres et les films de science-fonction. Mais si depuis plus d’un siècle déjà, le gratte-ciel existe et tutoie de plus en plus les nuages, le transport automobile reste encore principalement terrestre.

Il faut remarquer néanmoins que ces dernières années, la conception du véhicule volant a enregistré des progrès impressionnants, en témoigne d’ailleurs l’actualité sur la voiture volante d’Airbus.

D’abord, qui sont les acteurs de la course à la voiture volante ?

La voiture qui vole inspire de nombreuses sociétés indépendantes et groupes aéronautiques : Zee.Aero, PAL-V, Toyota, DeLorean Aerospace, Volocopter, Terraugia, Hoversurf, Airbus, etc. Les divers prototypes dévoilés vont de la voiture ailée aux drones sophistiqués équipés de plusieurs moteurs. La conception de la voiture volante trouve de plus en plus de soutiens institutionnels, industriels et financiers, et certains constructeurs envisagent déjà une première commercialisation d’ici 2021.

En réalité, si de tels projets sont en cours de réalisation, c’est aussi pour faire face aux différents problèmes liés à la circulation urbaine. En 2014 par exemple, la métropole brésilienne Sao Paulo a établi un nouveau record en ce qui concerne l’engorgement du trafic routier. En effet, le trafic sur les routes autour de la ville s’étendait sur 344 kilomètres aux heures de pointe. Cette situation coûterait près de 31 milliards de dollars à l’économie brésilienne.

 

En quoi consiste le projet de voiture volante d’Airbus ?

 

Pour dire adieu aux embouteillages, mais aussi pour réaffirmer sa place parmi les leaders de l’aéronautique mondiale, Airbus travaille activement sur un projet de voiture volante baptisé « Vahana ». Le constructeur européen a confié la conception de ce véhicule volant à A3, l’une de ses filiales spécialisées dans l’innovation.

Lors du nouveau test effectué en février 2019, la voiture volante d’Airbus a évolué en totale autonomie sans pilote à son bord. Mais le plus intéressant pendant la démonstration était l’action des rotors basculants qui permettaient à l’appareil de passer d’un décollage vertical à un vol horizontal. Airbus entend poursuivre les tests pour obtenir une version plus aboutie de cette voiture qui vole. C’est le lieu de préciser que l’avionneur attend plus précisément d’A3 une version finalisée pour un usage commercial vers 2022.

Il y a-t-il des limitations à l’usage de la voiture volante ?

S’il est vrai que la voiture volante devient de plus en plus une réalité, c’est beaucoup plus sur le long terme que son marché se mettra vraiment en place. Et pour cause, la principale limitation viendra de la réglementation, en témoignent les débuts difficiles des drones. Aussi, les prix seront prohibitifs, sans compter celui de la formation qui sera certainement nécessaire du fait de certains automatismes. Les particuliers n’auront donc pas de voiture pouvant voler dans leur garage au moins dans un premier temps.

Vient ensuite la question : des ailes ou un rotor ? En zone urbanisée dense, le décollage vertical reste la meilleure option pour un véhicule volant. Dans une zone plus grande et moins dense par contre, une voiture volante pourvue d’ailes dépliables sera nettement plus efficace. De fait, avant d’en arriver à une réalité commerciale, les constructeurs devront encore travailler sur la fiabilité et la sécurité de la voiture qui vole. L’avantage déjà, c’est que la voiture volante d’Airbus et celle des autres constructeurs utiliseront de nombreuses technologies empruntées aux drones modernes.